Du bout des lèvres...

J'embrasserai demain
la géographie de tes univers en devenir
J'emprunterai volontiers
les cartes même imprécises de tes avenirs
J'explorerai ensuite
tous les corridors de ces mines
où fleurent les richesses qui t'habitent
ces labyrinthes où tu te perds, te crée
et où je me plais à errer...

Virginia Blues

Pourra-t-on un jour désamorcer toutes ces bombes intérieures qui, en explosant, emportent sans raison autant de devenir?



Comprendra-t-on un jour, comment et pourquoi ces explosifs se retrouvent là?


Saura-t-on un jour pourquoi, bombes et victimes sont souvent si jeunes?

Faites l’amour, pas la... prière!

Après avoir fait de la foi leurs fonds de commerce;
Réduit l’expression de nos sexualités à l’état d’un marché noir…
Curés, rabbins, ayatollahs et autres bonzes de nos âmes
Ont franchisé le ciel,
Étiqueté l’enfer,
Breveté leurs vérités,
Fait de l’amour leur marque maison,
Ouvert les frontières à toutes les intolérances,
Pratiqué le libre-échange de la vengeance
Coté la vie de leurs fidèles
À qui ils ont promis
Un rendement sur investissement… extraterrestre!

Maintenant imaginez, ne serait-ce qu’un instant, que tout cela n’est qu’une devanture, une vitrine avec de beaux étalages, la façade du décor d’un mauvais film plantée au milieu de nulle part… qu’il n’y a rien d’autre derrière qu’un désert d’illusions et toute cette viande humaine sacrifiée pour rien!

Aux grands mots... les grands moyens!

Ce matin, j’ai eu besoin de me réfugier dans l’ombre rassérénant de tes mots… Je m’y suis allongé, j’ai fermé les yeux et imaginé la voix qui les portait….

Je me suis laissé bercer comme un enfant qui a besoin d’être rassuré au sortir d’un mauvais rêve…

Je t’ai laissée les déposer comme un baume régénérant sur un corps blessé…

Je me suis laissé caresser comme un homme frisonnant en quête d’un peu de chaleur….

Ce matin, le parfum enveloppant de tes mots m’a permis d’imaginer un possible printemps!

Originaux et détraqués (2)

Montréal, 12 avril…

Mauvais temps, sale gueule!

Il pleut, il grêle, il vente, il neige…

Pourquoi alors, ais-je, malgré tout, en ce moment, le sentiment de traverser l'infini d'un autre désert; d’avoir, encore une fois, été trahi par un de ces trop nombreux mirages « amoureux » qui me laisse, chaque fois, ce goût désagréable de tempête de sable quand je ravale ?

Pourquoi je m’assèche, même si je bois, à mesure que s’évaporent mes illusions ? Pourquoi chaque peine d'amour résonne comme une sentence de peine de mort?

J'avais tellement espéré autre chose : une oasis, un printemps, où les jours rallongent en même temps que ses cuisses allongent…

... Panne de silence ...

T'entends hurler toutes ces vies à travers la cohue des verres et des voix ?




En ce même 12 agonisant…


Estie... T’as vu ?

Regarde dehors, le désespoir n’a jamais été aussi blanc, aussi beau…

Viens donc me dire qu'il n'a pas la couleur et la fraîcheur de sa peau!

(...)

Kriss Luc... Regardes-moi pas de même!

Clair obscur

Dans ce ciel de nuit d’Amérique
Où nagent mes insomnies…
Je sais une aurore de pleine lune
Qui vague et divague déjà sur tes côtes…

De cette insomnie américaine
Qui vague et divague de toi…
Je sais ces premières lueurs sur tes berges
Qui m’aveuglent et t’allument…

Te souviendras-tu seulement de moi
À ton réveil?
Te rappelleras-tu avant d’émerger
Ce bonheur de voler
Les yeux fermés, les mains tendues
Vers tous les possibles?

Puisque tu me le demandes...

Chaque fois que je reviens de toi...




Je déboussole de moi...