mardi 21 août 2007

anim'ailes


Malgré elle
sous ses paupières
une rose des sables éclôt
dessinée avec patience
par tous ces moments
en apparence si futiles
par tout ce temps
en apparence si inutile

dimanche 19 août 2007

Sa voix...



Une voix quasi éteinte
crépite sur mes mots…
Une braise si ardente
qu’ils survivent à ma nuit
qu’ils allument de ces étincelles
qui font chanter l’obscurité
qui font danser ma mémoire…

Une voix si allumée
qu’elle foudroie mon ciel
qu’elle tonnerre mes silences
qu’elle incendie mes peurs
qu’elle dévaste mes terreurs…
Une voix qui sème des imaginaires
qui feront peut-être qui sait
valser mes demains...


(photo prise à St-Jean-Ambre)

mercredi 15 août 2007

Question de temps (1)…



Le temps insouciant
de tous nos lendemains
d'une histoire
qu’on imagine sans fin…

Le temps éphémère
d’une enfance avortée
d’une adolescence
improvisée…

Le temps alangui
qui s’étire
comme une ombre
au petit matin…

Le temps essoufflé
qui suit nos désirs
Le temps intemporel
de l’instant d’après…

Le temps enroulé
sur nos habitudes
comme un escalier
de secours condamné…

Le temps endeuillé
de nos rêves
enfermés dans le grenier
de nos espérances

Le temps mort
de cette voix familière
lointaine et froide
qui nous condamne ...à l’absence

Un temps arrêté…
À jamais!

lundi 13 août 2007

Mâle Conjugaisons


Vindicatif passé
J’aimerais bien être…
Ton inconditionnel présent
Ton passé recomposé
Le plus-que-parfait du ton subjectif
Ton futur compliqué

Ton impératif définitif!!!



(merci vd pour l'inspiration)

Draveurs d'ailleurs...


Quelque part en Mauricie, j’ai croisé quelques fous qui cultivent des imaginaires "biologiques" dans les champs de leur esprit… Parce qu’ils veulent éviter que la diversité de nos rêves ne soit broyée dans les rouages infernaux de l’industrie de la culture…

L’un d'eux sème des mots, l’autre la parole… Les deux arpentent avec patience et modestie leurs univers sachant la volatilité et la fragilité des écosystèmes qui influent sur leur inspiration; devinant qu’ils sont des passeurs de mémoire, des diseurs de présent, des saliveurs d’avenir… Et, pourquoi pas des alimenteurs de futurs aussi diversifiés qu’en santé!

Des petits bonheurs sans artifices, surtout sans complaisance sur notre nature humaine… une nature qui a de plus en plus tendance à croire que le centre de l’univers est un nombril… comme on a cru jadis que c’était la terre!!!

samedi 11 août 2007

Confidence



Ton corps me ment
Je le sens
Tes mots rares
Se font caresses
Mais c’est d’elle
Que tu bandes
En m’accueillant…

Mes larmes retenues
Te trahissent
Et y’a déjà des valises
Dans mes cris
Des espoirs qui mouillent
De ces ailleurs
Qui m’espèrent…

Des secrets?



Je m'inquiète
Chaque fois que ton corps
Se retourne sur lui-même
Comme une feuille
Appréhendant l’orage…

Héritage



Ce matin-là, t’as pris la mer sans te douter que tu allais y faire naufrage pour la première fois… Le temps était clair même si des pieds de vent annonçaient que la mer allait forcir… Pourtant la bourrasque est venu de ton fils qui t’a annoncé, mine de rien, qu’il allait faire l’école de cirque… Ta vie a chaviré… Comment peut-on préférer être clown plutôt que marin? Où est-ce que t’avais échoué?

Les saisons de pêche se sont succédées sans que le cœur ne se cicatrise… Et tu rageais parfois contre cet horizon qui t’avait pris ton fils…

Et puis, un jour, il a débarqué avec les autres qui l’avaient suivi… T’as hésité puis t’es entré sous le chapiteau du Cirque Éloïse… Et t’as pleuré « comme un veau » ému devant tant de beauté… Elles étaient là tes Îles-de-la-Madeleine dans ses lumières, ses couleurs contrastées, ses vents virevoltants, ses hautes marées, ses nuages qui écrivent le temps à venir… et ces îles, ton fils allait désormais les raconter au monde!

Ce matin, je pense à toi parce que je sais que tu boucles tes valises …la gorge nouée sans doute? Toi qui n’a jamais su naviguer l’alphabet mais qui sait si bien lire et dire la mer et le temps… Tu quittes tes îles pour l’Allemagne où tu effectueras un stage d’un an dans une des plus grandes écoles de sculpture ornementale… Comme ton fils, ton passe-temps est devenu ton rêve…

Bon vent Robert et promis nous serons tous sur le quai de Cap-aux-Meules à ton retour…

vendredi 10 août 2007

Norditude


Un ciel si pur si noir
Qu’il y tempête des étoiles
Que les couleurs de l’arc-en-ciel
Y dansent des aurores boréales
Sur toutes les musiques de la nuit…

Des jours trop durs trop noirs
Qui enterrent des parcelles de mémoire
Qui rêvent de sud et d’abondance
Ce sud qui surchauffe leur nord…

Des gens si purs si noirs
Qui lestent leur âme
Pour ne pas la perdre
Mais qui du coup l’empêche de s’envoler…

jeudi 9 août 2007

originaux et détraqués (3)


Solitudes...

Hagard de tous ces jours
Endeuillés de sommeil et de rêves
Comment aurais-je pu réaliser
Que je la crucifiais du regard…

Elle a failli s’en formaliser
Avant de me sourire…

La vie a repris son cours
Nous avons pris un café
Et je me suis endormi
Bercé par la chaleur de sa nuit…

Au réveil… qu’un mot…
Résumant tous nos silences bavards
"Je n’avais jamais été belle
Que dans les désirs fanés
Des fins de soirées trop arrosées…"

Pareil...

dimanche 5 août 2007

Tiers monde


J’ai émietté tous les os de ta main
Égaré ce souffle que je devais t’insuffler
Perdu tous mes repères, impuissant et con
De t’entendre hurler
De voir ton sexe se déchirer
Puis, j’ai implosé dans tout ton être
Lorsque ce soleil rouge violacé
A émergé de toi
Hurlant ce premier souffle
Qui a apaisé tes souffrances…
Et dessiné à jamais
ma nouvelle ligne de vie…