samedi 29 septembre 2007

Triangle des...



Je me suis fait tout petit
pour dormir
à l’ombre des dunes oblongues
de tes seins
Puis d’un pas légers
j’ai traversé
la plane plaine dorée
de ton ventre brûlant
avec comme horizon
l’ombre invitante
de ton entrecuisse
où je trouverai
si je l’ai mérité
l’oasis ultime...

Suites automnales


Immersion
Le bonheur inattendu et immobile de redécouvrir un de ces jours où la lumière réinvente par sa seule magie les paysages; redessine le contour des choses qu’on croyait pourtant immuables, l’instant d’avant…
J’y ai baigné mon âme qui y a retrouvé, par osmose, un peu de sa transparence, de sa pureté, de sa nudité…
J’y ai abandonné mon corps pour en irradier les blessures…




Musique céleste
Un chant chaotique déchire le ciel d’un petit matin qui a encore plein de nuit dans les yeux…
Puis, sur une mer d’étoiles pâlissantes, se détache un voilier d’outardes qui navigue en formation géométrique pointant vers le sud…
Dans les périodes de doute et de fragilité, j’apprécie les habitudes rassurantes de la nature qui marquent ses saisons comme celles de ma vie.
Je m’émerveille tout à coup du seul fait de respirer encore sans avoir à y penser!




Mort douce
Les nuages dévorent la cime des montagnes et enferment la vallée dans une lumière apaisante où expirent les feuilles dans un dernier souffle coloré et consentant…
Elles s’envolent alors portées par les grands vents que nous amène l’automne avant de s’allonger sur l’humus du sol pour y rêver de ce prochain printemps qu’elles nourriront.

lundi 10 septembre 2007

Peines capitales


Ce soir
j’ai le goût de flinguer
toutes ces ombres
qui s’agrippent à moi
de pendre
tous ces souvenirs
qui m’enterrent

Ce soir
j’ai le goût d’étouffer
tous ces mots maudits
qui m’exilent de toi
de lapider
tous les fantômes
qui me « cimetièrent »

Ce soir
j’ai le goût de mourir
avec sur mes lèvres
le goût de ton sexe
de savourer
la démesure de ta quadrature
...m’y réincarner

Veux-tu être mon passé?


Chaude était la vie
quand je me consumais
aux jeux qu’inventaient tes yeux
Nos feux dansaient
pour que la nuit ne dorme pas
Le temps crépitait
et nos corps étaient étincelles

Chaude était la vie
quand je me faisais volutes
enroulé autour de tes rêves
Nos mondes fusionnaient
pour que la vie ne meurt pas
Le ciel explosait
et nous étions étoiles filantes

Chaude était la vie…

samedi 8 septembre 2007

Braille...



Le regard évasif
plein de silences en noir et blanc
otage de cette part des ombres
où ne danse guère
que la douleur…

Mes yeux égarés
se sont alors posés sur les couleurs
contrastées de ton plaisir
celles qui effeuillent tes désirs
sans fausse pudeur…

Tes mots caressants
comme une musique d’automne
et dont les soupirs enveloppants
comme une courtepointe
m’abritent de tous les frissons…

(inspiré de "la langue du plaisir" de animelle)

http://animelle.blog.fr/

jeudi 6 septembre 2007

Touchez plus...


J’ai retrouvé
ton corps embrasé
par la douleur
ton sourire un peu inquiet
de ce qui arrivera
quand apparaîtra
au générique
l’inévitable FIN…

Je me suis réfugié
dans tes yeux
qui ignorent les ombres
inondés par la lumière
de toutes ces secondes
à embrasser…
Je me suis tu
secoué d’un séisme inattendu
lorsque les plaques tectoniques
de nos corps
se sont heurtées…

Et alors que je ravalais
mon dégoût de pleurer
que j’étouffais
mon goût d’hurler…
ta tendresse intacte
m’a submergé
et j’ai pu un instant
me faire une idée
de ce que j’aimerais
que soit l’éternité!

N’empêche
si tu trouves un ciel
de l’autre côté de cette vie…
Dis leur de se préparer
quand mon tour viendra
à vivre un enfer...
J’en aurai eu
tellement marre
de ce côté-ci
de leurs vacheries!

mardi 4 septembre 2007

Faim de nuit!


La nuit se déchire
et je déroule
du bout des doigts
l’échine
de tes plaisirs…

Je masse
du bout des yeux
tes reins
et mes mains
inventent
de nouveaux levains

Tu pétris
mes lèvres
j’enfourne
tes désirs
qui lèvent
comme le jour…

Malgré tout...


Y’a des imprévus
Qu’on voudrait des impossibles
Y’a des improbables
Qu’on voudrait impensables
Y’a des souvenirs
Qui n’ont guère plus d’avenir
Y’a des déserts
Qui envahissent mes terres

Y’a des pourquoi
Qui tuent mon présent
Y’a des …et maintenant
Qui rêvent mes demains…