mardi 29 janvier 2008
Toujours explorateur!
Je te déserte
comme une île
Je te conquiers
tel un continent…
Géographe
je dessine
la mappemonde
de ton corps
les plaques tectoniques
de ta peau
tes occidents
tes orients
tes zones désertiques
tes sud affamés
tes nord inquiets
ta rose des vents
soumise à tes plaisirs…
dimanche 27 janvier 2008
Fleur de celle...
Il la découvrit
À travers ses paysages noir et blanc
De trop de nuits déçues
De tant de jours amnésiques…
Étonné que son regard s’y attarde
Que ses yeux naviguent son équateur
Que ses désirs s’y ancrent
Qu’il ait le goût de la recouvrir
D'espérer l’inexistence
De toutes les cartes y menant…
Clin d'oeil à Kat
Rescapée?
Je sais...
Quand tu plonges dans ton passé
c’est dans une mer d’eau salée…
Je sais …tu nies à peine
que t’as failli si souvent t’y noyer…
qu'il t'a fallu apprendre à y respirer...
Je sais...
Les couleurs et les ombres
de tes entre deux eaux
tes asphyxies...
Je sais... tes oxygènes...
Je sais... rien
de tes prochains pas...
ni là où ils te mèneront
mais s'il le faut même sur l'eau
j'en trouverai la direction...
Plus jamais …je m’étais dit!
Pour m’y être fait pirater
une partie de mon âme
et y avoir perdu le goût de l’eau
je refusais de reprendre la mer…
Je m’étais échoué sur ces terres
loin des roulis et des tangages
sur ces îles désertes de tout
même de soi…
Quand ta marée m’y a rejoint
y imposant ses ressacs
je me suis laissé
dériver vers ton large
au-delà de ma vie…
lundi 21 janvier 2008
L’intimité?
samedi 19 janvier 2008
Biograffitis (1)
La régression tranquille
Ce matin-là, en mettant le bon pied du mauvais côté du lit, j’eus l’intuition quasi féminine que j’étais paranormal. C’est en découvrant ma tronche dans mes œufs au miroir que j’ai eu la révélation : j’étais emballé sous vide… j’avais chopé une dépression atmosphérique. J’étais lourd (quoique dans ce cas avec un bon régime!), pâle au point d’attraper un coup de soleil juste en m’exposant à un jaune d’œuf et surtout incertain de pouvoir affronter mes lendemains (ce que me confirma mon inestimable huissier)… J’évacuai néanmoins l’idée de me trucider étant, depuis mon tout jeune âge utérin, particulièrement allergique à la mort. Je choisis plutôt l’exil et partis donc en campagne… une nouvelle bataille rangée m’y attendait!!!
La maison que je louai n’avait de ferme que l’idée de s’écrouler plus vite que moi. Je fus bientôt d’ailleurs le seul animal plus ou moins domestiqué mais propre à y survivre. Le cheval essaya de faire carrière dans la chanson qui fut brèle… la vache rumina un temps l’idée de se lancer en politique mais son sourire bovidé se retrouva plutôt sur l’emballage d’un fromage aussi fade et insignifiant qu’un programme de parti… quant à mes poules qui rêvaient de grands boulevards, elles s’y firent ironiquement bouffer les cuisses panées ...par des poulets!
Ce qui me sauva? La culture madame! De jeunes gens très attentionnés m’apprirent à lire entre les lignes… à écouter la musique de chanvre de leur chœur de rockers, à revoir ma vision de l’architecture des paysages… à me développer de nouveaux champs d’intérêts quoi! Que d’impossibilités partirent alors en fumée… Ma perception du monde changea de façon hallucinante… mon environnement aussi!
Ainsi, depuis cinq ans, je suis logé, nourri et j’étudie… Aujourd’hui, je fais l’examen du barreau et demain, si tout va bien, je m’évade…
mercredi 16 janvier 2008
Ce qui m'attire chez elle (5)
Parlez-nous de… (aparté)
Épître premier
L’avant très tôt ou l’introspection
(vérifier la rectitude du meilleur mot dans le dictionnaire visuel de la concierge)
Sachez madame l’investigatrice de ma filleule que les faits et approximations qui suivent sont accompagnés d’une garantie à vie sur leur consistance. Dans le cas d’une réclamation, je vous recevrai volontiers chambre 261 du motel Tu peux toujours rêver!
Le secundo
D’emblée, je vous le confirme -même si je n’y étais pas pour des raisons d’hygiène publique-, Elgée est bel et bien née d’une mère déchirée et d’un père incontinent le vingt et quelque du troisième mois du siècle dernier.
Une enfant, croyez-moi, qui avait déjà du caractériel dans le nez! La seule qui ait commencé à gueuler pour réclamer sa dose avant même d’être de ce monde… C’est du moins ce que m’a avoué, après trois jours de séquestration, la sage-femme ensanglantée qui l’a découchée (si vous heurtez de votre blanche main la porte 261, je pourrai vous raconter d’autres antidotes qu’elle m’a crachée mais qui sont, je le crains, peu pertinents dans le cadre d’un travail scolaire de niveau primaire)…
Post partum : je dois m’arrêter ici, pour le moment, la DPJ me mettant en demeure de reprendre instantanément Elgée qui vient de dérouiller mon consanguin et ma laide-sœur qui ont eu la mauvaise idée de saisir ses recettes de taxation des poupons de la garderie…
Note : suite à une censure fraternelle, ce travail conjoint d’estimation mutuelle entre un proche et un élève s’est arrêté là et n’a donc jamais été présenté à la classe de ma filleule. Allez savoir pourquoi!!! Je vous raconterai peut-être la suite si vous insistez…
Ce qui m'attire chez elle (4)
Septième ciel?
Quand tu t’habilles
de sous-entendus
tu tournes et retournes
mes nuits à l’envers
les étoiles dans tes yeux
déboussolent mon ciel
tes lèvres vagabondes
renomment mon continent
tes seins pleine lune
soulèvent mes marées
tes mains aveugles
tracent d’insensés sentiers
Et tu me dissous alors
dans la fluidité de tes heures…
lundi 14 janvier 2008
Ce qui m’attire chez elle (3)
dimanche 13 janvier 2008
Ce qui m’attire chez elle (2)
Ce qui m’attire chez elle (1)
J’aime
Quand elle nourrit ses mots
à l’encre rouge
Quand d’insondables pulsions
ruissellent de ses histoires
Quand je ressens
le tremblement intimiste
du réveil de ses volcans intérieurs...
J’aime
tout autant ses noirs
d’une rugueuse beauté
où je m’égratigne volontiers
fier de partager ses stigmates
de pouvoir bêtement crâner
"j’ai fait ses guerres moi monsieur!
je sais la profondeur de ses tranchées..."
vendredi 11 janvier 2008
À vous?
(Version Catherine)
A fleur de sa peau frissonnante,
Les pores dilatés,
A l'écoute du silence,
Attentifs, exacerbés.
Elle, étaminée, pollennisée,
Les peurs dilatées, mais avide
En attente d'une approche,
Pétalisée, florissante,
Bourgeonnante d'espérer.
Les frissons sont humains dit-on...
L'eau frisonne aussi sous le vent.
Suffirait-il de se laisser aller
Se laisser porter par le désir
Quand il est là... si puissant
Il lui donne une autre Elle
Elle s'en grandit et s'en envole
(ma version)
Jardin privé
Fleur carnivore
à l’affût de ton prochain souffle
pour bondir sur tes désirs
Fleur de sels
qui effleurent sur ta peau
qui mouillent tes jardins
Fleurs du mal
qui fécondent mes plaisirs
qui dressent mes envies…
Rendez-vous imprévus
C’est ça vieillir?
Reddition
Pensées inutiles (15)?
dimanche 6 janvier 2008
Putains... la vie!
Pour toutes celles dont les bleus
s’éloignent de la couleur
de leurs yeux…
Pour toutes celles dont les rêves
sont broyés par les serments
de leurs promis…
Pour toutes celles qui meurent
culbutées par les figures imposées
de leurs amours…
Pour toutes celles fuyantes
qui silencieuses
acceptent parfois un café
sous mon balcon
et qui repartent
sans un mot...
Pensées inutiles (14) ?
vendredi 4 janvier 2008
Trésor pirate…
Pour mémoire…
Elles s'allongèrent, côte à côte et nues, sur ce lit étroit et inconfortable, affichant sans pudeur leurs paysages polis par le temps, les vents contraires et les saisons…
Un instant, la lumière fit exploser toutes leurs beautés, illuminant leurs corps jusqu’à ce qu’elles ne soient plus que le miroir l’une de l’autre… comme elles le furent tout une vie!
Et puis, inexorablement, la nuit envahit l’une d’elles et le cœur de l’autre s’emballa lorsqu'un dernier souffle l’effleura… Elle sentit alors le désert progresser un peu plus en elle…
mercredi 2 janvier 2008
Aspiration…
Pensées inutiles (13) ?
Boîte à surprises…
Terminus…
Solstices d’hiver
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