mercredi 28 mai 2008

Autoportrait IV


Un chat de ruelle. Le froid lui mord déjà les pattes. L'œil inquiet et lointain. Il sait qu'il a épuisé toutes ses vies; que cette fois il n'y échappera pas et qu'au premier faux pas, il le verra le grand Faucheur de ronronnements et que le Croqueminou embaumera son corps fatigué sans pousser le moindre miaulement.
La nuit est argentée d'une lune glacée. La nuit… il en sait tous les visages, tous les dangers, tous les désirs. Il espère que si l'au-delà des chats existe il lui ressemblera plutôt qu'à ces jours paresseux à dormir dans une lumière étale sous l'œil naïf des humains.
Une ombre… il fait face toutes griffes dehors déterminé à laisser des traces, à signer d'une cicatrice sa dernière prestation . 
S'il le pouvait, il sourirait!

samedi 24 mai 2008

Souvenirs improbables d'un amour impossible




Tes silences
comme autant de sables mouvants
où ma vie s'enlise…
Tes silences
comme autant de déserts
où mon être se dessèche…


Tes regards
comme autant de fouilles intimes
inventoriant mes impudeurs…
Tes regards
comme autant de pièges carnivores
cannibalisant mes interdits..

Merde...


Était-ce le hasard
le destin ou toi
qui marchait nu
dans cette ruelle?

Miroir



La lune murmurait
Tes impudeurs
En cette nuit
Si transparente
De ses noirceurs...

J'y entendais nos silences
J'y taisais mes cris
J'y voyais nos invisibles
J"y touchais nos irréels
J'y goûtais goulûment
La plénitude de ta présence….

jeudi 22 mai 2008

Pensées inutiles (16)?




L'oeil obèse
De te manger des yeux...

mercredi 21 mai 2008

Ma flamme…


Je n'ai plus de mon enfance que la mise en scène des années distillées, un souvenir quasi éthylique, si peu idyllique! Une gueule de bois sculptée dans l'essence d'une mémoire pleine de nœuds…
Je n'ai plus de ce passé que l'impression de ces jours où j'ai le cœur allongé sur un iceberg; que je glace d'une absence indéfinie…
Je garde néanmoins de ces nuits interminables d'alors le souvenir réconfortant de cette étincelle qui m'allume encore; celle de deux idées, de deux sentiments qui se frappent ensemble et qui, du coup, vous sortent du néant et vous révèlent l'ombre de votre vie …le bonheur tout simple de se découvrir vivant, d'en être conscient au point d'en oublier que cette histoire aura une fin!!!


À Sophie qui aura su insuffler une nouvelle vie à cette flamme un temps vacillante…

dimanche 4 mai 2008

Moment



Souffle coupé, secousses, saccades,
Attente interminable,
Sentiments emmêlés, doutes imbéciles
Patiente en compote
Elle torture ses doigts, se mélange les cheveux,
Danse sur ses jambes
Méninges torturées, pupilles inondées
Quand ?