L'hiver meurtrier

Un vent de plus en plus impatient

Bouscule tout sur son passage

Réveillant en sursaut ma nuit

De ses sinistres gémissements

Ça y est… l'hiver rage, et mord!

Une neige folle habille sa colère

Traque ses pas erratiques

Fouette les silhouettes emmitouflées

Des sans rien rêvant de tièdes ailleurs

Leurs pas hésitants s'alourdissent

L'air friable leur enflamme les poumons

Leur espace grelottant

Se fige peu à peu d'une froide impuissance…

Pensées inutiles (29)?

Y'a de ces matins où il fait bon

Marcher jusqu'à la fin d'un chagrin…

Pensées inutiles (28)?

Si le futur n'est rien d'autre que le présent de demain, vaudrait peut-être mieux s'en soucier aujourd'hui plutôt que s'en chagriner une fois qu'on y sera! D'autant plus, lorsque ce maintenant est déjà inconfortable…

Silence de morts

Difficile d'accrocher des mots sur cette douleur sourde que j'habite depuis mardi. Difficile d'échapper aux orages de colère qui zèbrent mes heures et tonnent dans mon cœur, de même qu'à cette impuissance qui se répercute en écho dans tout mon être depuis que ta terre souffrante s'est hérissée et t'a définitivement prise dans ses bras, t'entraînant avec tant d'autres dans le "Pays sans chapeau"*…

Adieu Alix Courage Lili * titre d'un livre de Dany Laferrière

Pensées inutiles (27)?

Si le hasard était imparfait

Quel destin tordu aurions-nous?!?!

Ces choses à peine autrement dites!

Trébucher sur le silence entendu

D'un matin aphone

Et s'y érafler l'âme

Sur des agrégats de nostalgie

Où tes yeux pourtant déflorent les aurores

Et ta voix ordonne aux soleils

Courir à bride abattue

Après un temps fluide

À s'y chavirer le cœur

Sur les écueils de vains espoirs

Où tes yeux pourtant allument des phares

Et ta voix dompte les marées

Échapper à l'envie des bombes

Amorcées aux sourdes colères

Qui assèchent toute salive

Et minent le goût d'avancer

Où tes yeux pourtant claironnent la vie

Et ta voix fragmente mes peurs…

Capteur de rêves…

Ébloui par les clinquants
De vos trop de vie
Assourdi par le tintamarre
Issu de vos cauchemars
Je mendie le sommeil
Sur les bancs blancs de la nuit
J'implore de pouvoir m'exiler
Clochard céleste
Sur la face cachée de la lune
Où le chœur des étoiles
Me chantera des berceuses
Pour que repose en paix
Mon âme grégorienne

Pour en savoir davantage sur la nature des capteurs de rêves:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Attrapeur_de_rêves

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