lundi 22 mars 2010

Chambre avec vues!



Chambre anonyme
D'un hôtel acronyme
Avec vue en plongée
Sur une ville "lite brite"

Vie paronyme
Soufflée de tant d'antonymes
J'ai le regard givré
Tel un jour de souffrance

Amour synonyme
D'âmes homonymes
Mes yeux embués
De nos souvenirs noués

dimanche 21 mars 2010

Pensées inutiles (32)?


Parfois, voir un arbre comme un "portefeuilles" n'a rien de poétique…

jeudi 18 mars 2010

Ces nuits où je voudrais que la nuit me mente…


Des phrases qui fument
Des tabacs prières
Des substances d'outre vie
Des envers de banalité

Des mots qui inhalent
Les sens sans dessus dessous
Et font rêver de réalités
À l'envers du quotidien

Des airs qui encensent
La musique des ouies dires
Le secret des silences
L'envers de soi-même

Merci à Claude Collins de m'avoir naguère foutu Bashung dans les gencives le soir de l'enterrement de ma mère…

À peine croisés…


Le dos courbé
De ces mots fatigués
Qui leur glacent
Leurs routes navigables
Leurs chemins pentus
Ils avancent prudents
Le cœur déjà chancelant

Le dos fatigué
De leurs mots courbés
En forme d'excuses
Leur regard est discret
Leurs oreilles distraites
Ils se font si lents
Qu'ils nous sont invisibles

mardi 16 mars 2010

Toujours fidèles...


À ma petite musique du matin
S'ajoutait une nouvelle orchestration
Une section de cuivre venu du sud
Un "blues" aux accents migratoires
Faisant écho à ces routes éternelles
Qu'empruntent d'improbables pèlerins

Leur air emplissait la voûte orangée
D'un ciel heureux de ce printemps hâtif
J'ai levé les yeux toujours aussi ému
Sur mon premier voilier d'outardes

jeudi 11 mars 2010

Pensées inutiles (31)? Ego écho


Quand nous ne saurons plus…
Entendre ce que dit le vent
Lire entre les lignes
Prêter une oreille attentive
À ce que les murs ont à nous raconter
Serons-nous condamnés
À n'écouter que nous-mêmes?

dimanche 7 mars 2010

Heure de pointe (métro Longueuil)


Y'en a de si pressés
Qu'ils froissent le temps
À le bousculer

Y'en a de si belles
Qu'on les suivrait
Au bout de l'heure

Y'en a de si mal
Qu'ils voudraient marcher
Loin d'eux-mêmes

Y'en a de si colorés
Que leurs yeux déteignent
Sur nos jours gris

Y'en a de si lourds
Qu'on les entend de loin
Porter leurs vies

Y'en a de si allumés
Que leur petite musique
Force à sourire

Y'en a qui attendent
Un moment improbable
Pour fuir l'ennui

Y'en a qui sourient
Leur rêve à la main
Leur ticket pour demain

Y'en a qui m'ont rien
Parti pour nulle part
Comme chaque matin…

samedi 6 mars 2010

Contrastes…



Y'a des jours si sombres
Qu'ils n'ont plus de nuit
Que des ombres
Ténues et si longues
Qu'elles se diluent dans l'inutile

Y'a des jours si lumineux
Qu'ils n'ont plus d'heures
Que des instants sulfureux
Brûlants et si noueux
Qu'ils emmerdent l'inutile…