mercredi 9 mai 2012

Pourquoi j'appuie toujours les étudiants...




Parce que d'aussi loin que je me souvienne, j'ai grandi dans une société qui a choisi d'adhérer à des valeurs qui sont aujourd'hui reconnues par des chartes internationales et qui garantissent à tous le droit  d'avoir accès, entre autres, à la justice, à la santé et à l'éducation…

Or, depuis au moins deux décennies, la pensée néo-libérale, de centre gauche-droite comme de + à droite, vise à limiter l'intervention de l'état et à déléguer de plus en plus de services au privé…
Au Québec, ce glissement s'est effectué petit à petit tant sous les gouvernements libéraux que péquistes (souvenez-vous de Lucien Bouchard et des conséquences de son déficit zéro sur nos institutions)…

Qui aujourd'hui, à moins de faire partie des plus pauvres et encore, a toujours véritablement accès à la justice? Elle nous a glissé entre les doigts à force de coupures ou d'inaction gouvernementale, alors que se judiciarisent comme jamais nos sociétés… Ce glissement s'est opéré relativement dans l'indifférence, sans doute, parce que la justice est le plus souvent une préoccupation individuelle autour de laquelle la mobilisation est difficile…

Ce même glissement s'est engagé et se poursuit du côté de la santé dont l'accès, en dehors du privé, est de plus en plus long et difficile… Question plus délicate cependant pour nos gouvernements puisque cette fois elle touche et remue tout le monde… Pourquoi alors n'y consacre-t-on pas toutes les énergies et les intelligences vives du Québec pour résoudre le problème, sinon justement parce que ceux qui nous gouvernent et certains groupes corporatistes pensent, sans le crier sur les toits, que le privé est LEUR ET LA SEULE solution?!?!
Ici encore, trop souvent, nous nous retrouvons seuls et sans défense devant le système de santé parce que la maladie nous frappe individuellement dans des moments où nous sommes fragiles alors que des groupes dont les pharmaceutiques exercent des pressions au point de quasi s'accaparer de la véritable direction de notre système de santé…

Enfin, voilà que récemment, le gouvernement a décidé idéologiquement, -contrairement à ce qui avait été entendu précédemment-, d'opter pour un modèle d'éducation néo-libérale où les étudiants doivent faire leur juste part: acheter leur droit à l'éducation. Encore une fois, une tentative pour limiter l'accès à un droit fondamental… Toutefois, cette fois, il y a un os! Si certains croient que l'éducation est une affaire individuelle, une majorité d'étudiants a vite compris que c'était un enjeu collectif fondamental, comme la justice et la santé, et que conséquemment, elle se devait de faire face à l'arrogance de ceux qui croient que les droits fondamentaux peuvent ainsi être bafoués dans l'indifférence générale…

J'appuie donc les étudiants pour leur vigilance et parce qu'ils nous auront obligés à sortir de notre torpeur, de notre confort, voire de notre lâcheté face à ceux qui s'approprient nos droits… pour nous en refiler ensuite la facture!!! 

J'appuie les étudiants parce que si le gouvernement a laissé le conflit s'éterniser c'est qu'il en a fait une question idéologique! La preuve c'est que si c'était vraiment une question de justice  économique, il aurait vite réalisé que ce conflit coûtera nettement plus cher que tout ce que rapportera la hausse des frais de scolarité…

J'appuie les étudiants parce que c'est une question de justice et de santé pour la société québécoise!

Excusez-la! Mais fallait que ça sorte...

lundi 7 mai 2012

50e Jacques Tanguay

Souvenirs de La Guadeloupe, Québec

Quelques photos du 50e anniversaire de sacerdoce de Jacques... 
Au plaisir d'avoir de vos nouvelles...
Je vous embrasse
luc

La qualité est moyenne parce que j'ai dû réduire les photos en basse résolution...



























mercredi 2 mai 2012

Lettre à une amie...


(photo luc)

Ma belle amie,

Je me permets de m'introduire, sur la pointe des pieds, dans ces jours de silence qui nous séparent afin que tu saches que je t'y entends souvent, au détour des heures qui passent, respirer, rager, sourire, désespérer, rêver, te détester puis t'agripper aux lambeaux de beauté qui pendent comme des lianes au cœur de cet enfer que tu cherches à éteindre…

Parfois, il me semble même entendre tes pas nerveux alors que tu arpentes ton intérieur en pensant aux nouvelles couleurs à y déposer… alors que tu rêves de ces bains chauds, au cœur de soi, qu'on prolonge jusqu'à ce que l'esprit retrouve une certaine quiétude… alors que s'imposent, au détour, ces inévitables brassées de lavage qu'il faut bien faire et qui nous remuent jusqu'à l'âme…

Je te sais, ma belle amie, encore à l'orée de nos jours de silence, mais je me permets malgré tout de m'introduire sur la pointe des pieds dans ta nouvelle constellation où, même après t'être débarrassé de tes démons, j'ose espérer que tu ne deviendras jamais pour autant tout à fait un ange!

Je profite de cette première petite ouverture qui m'est offerte pour y glisser quelques mots qui te murmurent en douceur à quel point je t'aime et comme je suis, autant que faire se peut, toujours avec toi dans cette traversée sans doute souvent difficile mais où je t'espère déjà de belles éclaircies, annonciatrices des embellies à venir…