Je sais que ce matin, je touche
pour une dernière fois sans doute au bonheur de m'asseoir dans le parc, un
livre à la main —ses mots s'incrustant déjà dans ma mémoire—, en me laissant
bercer par le cui-cui strident des courroies mal ajustées de vieilles autos que
leurs propriétaires ressortent pour ménager leurs montures neuves des sels et
du gel de l'hiver…
Celui aussi d'admirer la précision
du vol plané et souvent agressif de vieux pigeons «qui ont fait la guerre
monsieur!» et qui y ont d'ailleurs, de toute évidence, laissé un bout de patte
ou un bec écorné, et qui piquent, tels des kamikazes, sur leur prochain repas
avant que ce ne soit le vôtre!
Celui de regarder, droit dans les
yeux, un soleil fatigué et asthmatique dont les rayons s'essoufflent et peinent à traverser un smog urbain
déjà bien installé…
Le bonheur enfin de voir les
feuilles à bout de couleurs divorcer de leurs arbres pour faire le trottoir ou
s'agglutiner en tas, à l'abri du vent, pour y attendre le compostage…
Finalement, des frissons à
répétition me traversent de part en part et tuent définitivement toute volonté
de prolonger indûment ma campagne contre l'enfermement!
Au printemps prochain!
Au printemps prochain!
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