samedi 21 juillet 2007

Ma belle emmerdeuse...


Depuis hier
J’avance sur des chemins de pluie
Les poings fermés sur mon impuissance…
En ce moment
Je t’aime pis j’t’en veux
Ma belle emmerdeuse
Ma dompteuse de vents
Ma « souleveuse » de questions
Ma trapéziste des mots
Ma contorsionniste d’idées
Ma jongleuse de tendresse
Mon acrobate de la caresse
Mon échassière d’horizons

Depuis hier
J’avance sur des chemins de pluie
Les poings fermés sur mon impuissance
En ce moment
Tu n’imagineras jamais à quel point
Je t’aime pis j’t’en veux
De ne pas m’avoir attendu
Avant de faire ton dernier tour de piste
Ma superbe et éternelle emmerdeuse



Dans mes rêves éveillés, je soulève inlassablement chacune des dernières secondes que nous avons partagées dans l’espoir d’y trouver un mot, un geste furtif qui m’auraient échappé…
Je n’y retrouve que le miel de tes yeux, tes mains qui rient et ton cœur qui butine d’une tendresse à l’autre…

Dans mes rêves éveillés, je force la porte de tes heures, je fouille dans leurs placards pour y trouver d’insondables secrets…
Je ne retrouve pourtant, dans les tiroirs de ton âme, que tous ces bouts de vie
que tu as porté avec tant d’élégance et de sensualité…

Dans mes rêves éveillés, je bouscule mes jours engourdis
Pour qu’ils me disent
À quel moment, tu as perdu le goût de l’inconnu
À quel moment, tu as bifurqué vers ce chemin de traverse qu’est le désespoir
À quel endroit, nous nous sommes perdus de vue
Si tu as cru un instant que nous t’abandonnions?

Ma douce, ma tendre, ma belle amie
Sache que de ce côté-ci de la mort
J’espère que ton passage de l’autre côté t’aura libérée de tes douleurs…
Ici, faudra y mettre du temps…



Je suis entré sur la pointe des pieds avec au ventre l’angoisse sourde d’un voleur craignant d’être pris sur le fait. Il régnait dans chaque pièce un de ces silences respectueux qui se fait écho à lui-même comme ceux qu’on retrouve dans les cathédrales. Une lumière enveloppante se déposait avec respect sur tout ce qu’il nous reste désormais de toi et que j’ai pour mandat d’emballer. Puis, en posant le nez sur les effluves de ce parfum que j’ai tant aimé mon cœur a explosé, mon corps s’est atomisé…

Je suis demeuré un temps assis par terre au milieu du salon, immobile alors que s’échouaient avec fracas sur les récifs de ma mémoire nos souvenirs communs. J’ai mis encore longtemps avant de procéder à un premier inventaire de ces petits riens qui meublaient tes jours afin de leur trouver des héritiers. Je n’ai prévu garder que les objets de Souris qui chagrine et ce classeur cartonné où tu conservais dans un joyeux fouillis tes esquisses, nos mots et, à ma grande surprise, un journal! Je ferai encadré quelques dessins, retournerai aux expéditeurs leurs mots mais je ne sais à quel moment j’aurai le courage de plonger dans les entrelignes de ta vie… Le souhaites-tu seulement?

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Keep up the good work.