samedi 21 juillet 2007

Marcher en pays sages...


Marcher a toujours été pour moi un bonheur indicible…
Une façon d’arpenter ce que je suis, de redécouvrir les paysages qui m’habitent mais aussi et surtout de fréquenter l’horizon des autres…
C’est aussi un souffle, une respiration qui épouse la géographie des lieux : vallées ondoyantes où dès que l’œil se pose, il se repose!; sensualité des brumes qui habillent au petit matin un lac chatoyant; textures uniques de certaines lumières ou encore, la nuit, le vertige de plonger dans l’infini de la voie lactée…
Même dans ses débordements, la nature reste souvent d’une spectaculaire beauté!



Ce matin, entre deux respirations, debout entre toutes ces lumières inimaginables qui illuminent ces rencontres fortuites du ciel, de la terre et de la mer, j’ai cru un moment pouvoir reproduire la signature de l’éternité…



Marcher, c’est arpenter le paysage pour y découvrir ces petits riens qui s’inscrivent dans la patience des jours; c’est souvent en fait prendre le temps de prendre son temps, de s’inventer un présent où l’avenir n’est pas déjà derrière nous!



Encore gorgé de nuages, le jour toussote ses premières lueurs…

Dans le parc, les ombres furtives cherchent à se donner de la contenance après le cauchemar de la nuit dernière où un ciel fâché a zébré et tonné des histoires d’horreur jusqu’aux petites heures…

Mais, ce matin, rien à craindre, l’aurore te ressemble avec sa brise parfumée, qui s’essouffle en remontant jusqu’à nous, porteuse de la musique homéopathique de la marée montante… Je te prends dans mes bras et nous dansons enlacés sur un parquet de brume posé en mosaïque à la surface de l’eau. Si je t’aime?

Aucun commentaire: