samedi 22 mai 2010

Noir destin que le sien


Le jour rêve
De s'allonger sur un lit de mer
Suspendu entre deux îles désertes
Avec comme ciel de lit
Les voltiges d'une escadrille d'albatros
Et pour oreiller les vers de Baudelaire
Le jour rêve
D'y étirer les heures à l'infini
Emmitouflé sous la couette du temps
D'effilocher sa lumière jusqu'à sa source noire
Et sombrer dans l'ivresse d'un demi-sommeil
Le jour rêve
De fuir la fureur des hommes
Allergiques au silence de leur solitude
D'échapper à leur incessante fuite en avant
Le jour désespère ainsi souvent des hommes
Qui ne valent guère plus qu'il se lève

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