mardi 22 mai 2007

Idées noires sur fond de nuit blanche


Encore une fois,
mon esprit se bute
à l’obscur de la nuit…
J’y entends en écho
tes souffrances infligées
ton corps désamorcé
ton âme en prière
suppliant pour un peu de lumière…

Encore une fois,
je rage, ma sœur…
Aveugle, impuissant,
ma colère tâtonne
graffigne, frappe, graffitise
ce mur de violence
qui t’enferme, t’étouffe
te consume à petit feu…

Encore une fois
tout mon être hurle
au pied de ce mur intangible
faisant de nouveau appel
à tous les miens
à tous les humains
qui, malgré tout ce temps,
ne sont pourtant jamais parvenus à l’abattre…

Serait-ce parce que son invisible armature
est renforcée par l’inhumain qui nous habite?

L'enfance de l'art...


Quand toi, ma muse,
tu poses sur mon visage
ma source d’inspiration...
J’ose toutes les subtilités
que m’offre ma langue
pour déposer sur tes lèvres
ces saveurs qui te font saliver...
J’y dessine des enluminures
en marge de ton plaisir
avant d’y plonger ma plume
et d’enfanter ce poème
qui héritera, je l’espère,
du bleu mère de tes yeux!

lundi 21 mai 2007

Mon inukshuk


Tes yeux scintillent
comme des étoiles polaires
à travers les grandes noirceurs…
Ton corps m’invente
des paysages nus et découpés
même les nuits sans lune…
Tes pas, tes gestes, tes danses
telles les aurores boréales
rythment les ondulations de mes heures…
Ton âme me guide
comme un inukshuk
dans ces espaces infinis
où je trace inlassablement ma ligne de vie.

jeudi 17 mai 2007

Dos d’âme…


Chaque fois que ma vie s’emballe
Que ma raison dérape
Que mon cœur s’affole
Que mes gestes déraisonnent
Que mes mots blessent
Que mes yeux fusillent
Que mes pensées assassinent…

Chaque fois que je peux
Je m’engouffre alors dans tes ruelles
Où tes dos d’âme
Me ramènent à moi
Et à ta vitesse de croisière…

vendredi 11 mai 2007

Langueur dominicale…



Alors que ton chat mordoré
dort sur le bras du fauteuil...
Et, que le silence, si dense, danse
sur les transes des rayons du soleil…

Ta tête blanche, fantomatique,
s’est posée délicatement sur mon épaule,
aussi légère que cet instant magique
où l’on bascule du côté du sommeil…

Ce matin-là, pourtant,
à travers ses lumières oblongues,
j’ai relu, ébahi, le récit de chacun de tes cheveux blancs
j’ai absorbé tout le poids de leurs regrets...

Depuis ce matin-là,
je sais d'autant plus
pourquoi je t’aimais tant….

samedi 5 mai 2007

Savoir lire entre les… lèvres!


Derrière vos mots qui fleurent la vertu...
Vos discours fleuve où se noient nos réalités...

Qui, suspendu à vos lèvres, verra votre vérité?

Le plein temps de nos printemps…



Quand tes seins, insolents,
me pointent, à nouveau, le printemps…
Quand tes cuisses s’allongent et s’ouvrent
sous les caresses insistantes de mille soleils…
Quand, de ton sexe, coule la sève
qui fait bourgeonner, encore une fois en nous,
la promesse d'une nouvelle saison…
Quand ton corps, frémissant,
réinvente un nouvel hymne au printemps…

Je te fredonne… je te murmure… je te louange...

Et, je tourne enfin définitivement le dos
à tous ces hivers qui nous croient mortels…