mardi 28 octobre 2008
Bourrasques
Les jours de grands vents
ton ciel dérive jusqu'au mien
ton étoile perce mes nuits noires
fait scintiller mes ultimes éclats d'espoir!
Les jours de grands vents
je me laisse porter dans tes jardins secrets
je me perds dans les méandres de tes parfums
je salive du florilège de tes saveurs
je me vitamine à la source de tes énergies vitales
j'emmagasine chaque parcelle de lumière qui te fait si belle
Les jours de grands vents
tes printemps m'arrachent à mes hivers…
À celle qui connaît les ombres de mes cauchemars
les lumières lucioles de mes moments de douce folie
À celle qui a tout entendu …de mes cris …de mes rires!
samedi 18 octobre 2008
Tes lèvres …espérées
Quand la distance nous prend en otage
Réclame en rançon d'inutiles kilomètres
Quand le temps pirate en vain nos demains
Pour en subtiliser toutes les richesses…
Alors un couteau entre les dents
J'aborde leurs vaisseaux fantômes
Je démâte leurs illusions
J'en confisque la barre
Et les yeux dans ton ciel
Je gouverne d'instinct
Au scintillement de notre constellation…
Alors je joue du cœur
De tous les rythmes qui l'habitent
Pour que toujours ton âme frissonne
Et que sa musique souffle toujours
Dans nos voiles
Même les jours ensevelis
Dans le silence de leur mer d'huile…
mercredi 15 octobre 2008
Ma "douillette"
Pensées inutiles (18)?
samedi 4 octobre 2008
Heure de tombée...
J'apprends l'inexorable…
Un instant
J'entends le bruissement
De tous nos serments
Un soupir d'enfance
La caresse du vent
D'un temps impudique
Nos souffles coupés
De tous ces interdits
Qui hanteront nos demains
J'apprends l'inexcusable…
Un moment
Je devine ce contretemps
Où la mort a posé sa griffe
Infectant ton présent
Amputant tes devenirs
Déjà sache-le
Je traduis l'invisible
De tes fantômes…
Notre île aux trésors...
jeudi 2 octobre 2008
Moi... le «faux» monde!
Cher parent,
Je ne sais trop ce que vous penseriez ces jours-ci en apprenant que votre fils fait désormais partie du «faux» monde!!!
Toi mon père, mineur, dont l'amiante a bouffé les poumons et les espoirs mais jamais le cœur… Toi ma mère qui a passé sa vie «à la maison» et qui y est morte dignement et droite, un verre d'eau à la main sur le divan de Son salon, de la même crise de coeur qui avait emportée son premier amour…
Vous, le «vrai» monde, aux dires de certains politiciens et démagogues; vous qui avez pourtant sacrifié votre vie pour que justement mon «vrai» monde soit, un tant soit peu, meilleur que le vôtre… Non pas parce que vous n'en étiez pas fier mais parce que vous saviez qu'il était possible de l'améliorer…
Je me suis battu pour vous donner raison…
En vain, semble-t-il, parce qu'aujourd'hui, de plus en plus de gens me reprochent de n'être plus du «vrai» monde…
Pourquoi?
Parce que je suis mieux formé, parce que j'ai des idéaux progressifs, parce que je rêve encore, comme vous, d'un monde meilleur et que j'ai quelques modestes idées pour y arriver…
Que je crois qu'on avance en s'améliorant plutôt qu'en nivelant par le bas…
Parce que, dans notre monde compétitif, ceux qui y arrivent sont forcément moins nombreux que tous ceux qui y ont cru seulement parce qu'on leur disait justement qu'il suffisait d'y croire!!!
Sachez, peu importe ce qu'ils prétendent, que je me réclame encore et toujours de votre «vrai» monde et que j'en suis fier…
Que je me réclame d'un monde vrai parce que composé de monde qui me ressemble malgré toutes nos différences qu'on cherche pourtant à exacerber…
Même si je fausse, en toute conscience, leur partition, j'ose croire que nos vérités surnageront à leur mépris et à leurs mensonges…
Votre fils, riche héritier de vos rêves…
(Photo: Sophie P.)
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