À Nathalie S.
Dans tes Cantons Nathalie, le
soleil, au petit matin, rebondit sur ses vallons blonds comme on joue à
saute-mouton; au passage, d'une caresse, il arrache aux cours d'eau des brumes
aussi légères que les songes qu'ils quittent à peine; il se faufile ensuite
délicatement, sur la pointe des pieds, dans les boisés où il joue volontiers à
cache-cache avec les ombres longilignes d'un automne encore jeune, sous le
murmure approbateur de chênes plusieurs fois centenaires, mais aux cœurs
toujours rieurs.
Tes Cantons te ressemblent
tellement ma belle amie… Même rondeur dans les sentiments, mêmes paysages
fleuris, mêmes chemins de traverse serpentant entre ombre et lumière, mêmes
odeurs fleurant bon le passé et le présent… même envie de rester vraie, sans
autre maquillage que ce temps qui passe doucement, qui, le plus souvent, vous embellit en
adoucissant les arêtes trop vives de notre nature!