Dans la noirceur de l'inespéré quand plus rien ne m'arrive... tu émerges... tu sculptes mes inutiles... tu peints mes espoirs... tu rêves mes éveils... tu vis mes rêves... je nous devinais inévitable… je nous espère inséparable…
Je suis descendu Au fond de tes silences Étonné d'y trouver Une telle cacophonie J'y enjambe des tessons de rêves Je glace de cris endoloris Je frissonne de peurs étouffées Je tâte d'indicibles désespoirs Je perds pied sur des brides de cauchemar Je m'égare dans les labyrinthes de ton présent…
Je suis descendu Au fond de tes silences Où moi qui ne crois ni à dieu ni à diable Je suis tombé à genou La tête pleine de prières oubliées Des actes de foi en tout ce que tu es De contrition au cas où je t'aurais blessée D'espérance pour que jaillisse une étincelle…
Je suis revenu des tréfonds de toi Avec aussi l'envie de réduire au silence Ceux qui t'y ont enfermée
J'aime ces murs Où fleurissent ces trompe l'œil Où parfois les imaginaires s'égarent Où le présent s'invente de nouvelles dimensions…
J'aime ces murs mûrs Au pied desquels Je m'assois volontiers et que j'écoute Parce que ces murs ont des oreilles Qui ont englouti tant de secrets.... De ceux qu'ils ne révèlent Qu'à ceux qui ont comme eux la patience de lire entre les lignes du temps
Déserteur de mes peurs Je veux te fusiller de ma tendresse, Te décharger en plein cœur d'explosives balles d'amour Te mitrailler de mes désirs Miner le désespoir…
Volontairement conscrit Je veux gravir tes collines, Me rouler dans la boue de tes tranchées Encore et encore m'engager à tes côtés Partager tes batailles, Conquérir tous tes champs Pour être à ton honneur.
À cloche-pied Sur ma terre de ciel Saurais-je encore et toujours inventer Le logarithme de nos désirs La chimie de nos émotions La physique de tous nos possibles L'alchimie de nos improbables
À cloche-pied Sur mon ciel de terre Saurais-je encore et toujours provoquer Cette chair de poule Sur la métaphysique de nos âmes…