jeudi 24 septembre 2009

Pensées inutiles (25)?


Une allégorie du monde au carrefour des nations?

mercredi 23 septembre 2009

Et rêver de toi…


M'asseoir sous le silence ombragé
D'un chaud matin d'automne
Ébloui par les effets magiques
D'une lumière si impudique
Qu'elle dévoile les dessous chics du paysage…

Pensées inutiles (24)?



Devrait-on s'inquiéter que même l'univers semble s'interroger sur sa propre nature: qui suis-je, que fais-je, où vais-je???




Photo: hubblesite.org

L'effet papillon

Le temps oubliera sans doute
même jusqu'à nos initiales
L'empreinte de notre court passage
se dissoudra de toute évidence dans l'espace
Mais nos frissons alimenteront encore longtemps
ce vent qui caresse depuis toujours
tantôt simoun tantôt chinook
la peau exultée des passions amoureuses

Dissidence


Dérailleur de discours entendus
Allumeur d'étincelles
Au cœur de l'obscur
Gardien des braises tièdes
D'une liberté incendiée
Il a su qu'il était en exil
Le jour où il a décidé de rester
Il affronte depuis les regards évasifs
Les conversations qui se lestent de sens
Les absences si cruellement présentes
Les silences qui pointent du doigt
Les murmures qui bavent la délation
Il a su qu'il était vivant
Le jour où il a fui leurs petites morts
Et s'est enchaîné à l'espoir
Que les horizons se dégagent
Et que son monde connaisse un jour la rédemption!

Pour ne pas oublier ceux et celles qui, en ce moment même, souffrent et meurent encore, même de mort lente, pour des idées et des valeurs si bien ancrées chez nous que nous les oublions et les laissons trop souvent dépérir…

jeudi 17 septembre 2009

Je t'ai déjà dit? Je t'aime!


Lorsque des vents contraires
Étranglent le souffle de ma parole
Que j'hurle mes silences
Jusqu'à redouter qu'ils se butent
À la surdité de tant de bavardages…

Tu me fais écho
Tu me fais corne de brume
Tu me fais paysage

Quand les plaques tectoniques
De ma sclérose me nécrose
Quand je crie à chaque court-circuit
Sachant que quelque part
En moi quelque chose s'éteint

Tu fais barrage
Tu me turbines
Tu m'énergises
Tu m'aimes…

dimanche 13 septembre 2009

Vol libre



Je suis d'un voyage
Sans autre frontière
Que celle de mes a priori
Je la franchis volontiers
Immigré illégal et sans papier
Au cœur d'un territoire
En constante révolution…

Je suis d'un voyage
Sans autre passeport
Ni autre bagage
Que la somme des horizons
Portagés jusqu'à nous
De mon ruisseau à vos rivières
De notre fleuve aux marées du temps…

Je suis d'un ultime voyage
Sans autre tarmac
Que celui de ton corps
Où je poserai en douceur
Le temps venu
Mon dernier souffle

Quai des Départs - Arrivées


Mine de rien l'automne s'insinue
dans les derniers retranchements
de notre été à retardement
Je le frissonne aux aurores
engourdi sous des draps trop minces
victime offertes à son souffle frisquet
Je le devine derrière le silence
de ces matins qui ne chantent plus
de ces jours qui migrent vers le sud
abandonnant la plage des heures
aux marées montantes de la nuit…

Je l'attends sur le quai des saisons
avec déjà dans mes yeux éblouis
l'éclat de ses feux d'artifices
allumant de couleurs vives
ces paysages théâtraux
venus saluer une dernière fois
avant que ne tombe le rideau
…de neige

Pensées inutiles (23)?


Et si les enfants oubliaient
les codes pour déchiffrer
les rides de notre mémoire?

jeudi 10 septembre 2009

Ciel de nuit…


Un papillon d'étoiles
Déploie ses ailes nébuleuses
Traversant le silence
De l'infini commencement
Tatouant de sa beauté
La peau noire et translucide
De l'univers intersidéral
Où le temps est si relatif
Et la vie si improbable…

Pourtant nous y sommes
Poussières d'étoiles
Sur une terre incertaine
En quête d'absolu
Où dissoudre nos inquiétudes
En quête de l'autre
Pour y amarrer nos solitudes
Levant parfois les yeux
Sur ce manège vertigineux
Dont la beauté si contagieuse
Nous arrache encore un frisson…

Photo: http://www.hubblesite.org/


dimanche 6 septembre 2009

Fantôme de soi


La ville murmure des mots
À un homme au corps muet
À son ombre si sombre
De la langueur de vaines attentes…

La pluie chante un fado
À un jour au cœur éteint
À une âme ruisselante
Du chagrin d'une absence…

Un esprit agonise de l'oubli de soi
Des choses des gens et du temps
Dans un cercueil pourtant si vivant!

jeudi 3 septembre 2009

Posologie


Pour toutes ces insomnies
qui ensommeillent nos vies
Pour toutes ces nuits
bousculées de brusques éveils
Pour tous ces dimanches
endeuillés des lundis matin
Pour tous ces moments anticipés
où nous sommes arrivés trop tard
Pour tous ces moments espérés
fanés d'y être parvenu
Pour toutes ces vies essoufflées
aux parcours fantomatiques
où l'on se retrouve sans repères
abandonnés à nous-même…


Laissons respirer le temps
avant qu'il n'expire
Collons l'oreille aux heures
pour en entendre les silences
et y trouver la paix de l'esprit
Fermons nos yeux fatigués
jusqu'à l'éblouissement de l'autre…