
Un chat de ruelle. Le froid lui mord déjà les pattes. L'œil inquiet et lointain. Il sait qu'il a épuisé toutes ses vies; que cette fois il n'y échappera pas et qu'au premier faux pas, il le verra le grand Faucheur de ronronnements et que le Croqueminou embaumera son corps fatigué sans pousser le moindre miaulement.
La nuit est argentée d'une lune glacée. La nuit… il en sait tous les visages, tous les dangers, tous les désirs. Il espère que si l'au-delà des chats existe il lui ressemblera plutôt qu'à ces jours paresseux à dormir dans une lumière étale sous l'œil naïf des humains.
Une ombre… il fait face toutes griffes dehors déterminé à laisser des traces, à signer d'une cicatrice sa dernière prestation .
S'il le pouvait, il sourirait!