mercredi 28 mai 2008

Autoportrait IV


Un chat de ruelle. Le froid lui mord déjà les pattes. L'œil inquiet et lointain. Il sait qu'il a épuisé toutes ses vies; que cette fois il n'y échappera pas et qu'au premier faux pas, il le verra le grand Faucheur de ronronnements et que le Croqueminou embaumera son corps fatigué sans pousser le moindre miaulement.
La nuit est argentée d'une lune glacée. La nuit… il en sait tous les visages, tous les dangers, tous les désirs. Il espère que si l'au-delà des chats existe il lui ressemblera plutôt qu'à ces jours paresseux à dormir dans une lumière étale sous l'œil naïf des humains.
Une ombre… il fait face toutes griffes dehors déterminé à laisser des traces, à signer d'une cicatrice sa dernière prestation . 
S'il le pouvait, il sourirait!

2 commentaires:

Kat Imini a dit...

Un Chat de nuit donc, qui aime la lune, un chat de lune, c'est joli, ça ne l'empêche pas de trainer dans les gouttières... Il ne devrait pas avoir peur des ombres, il pourrait s'effrayer lui-même, se marquant d'une cicatrice indélébile, signée de ses griffes, il sourit intérieurement j'en suis sûre...

autrement moi a dit...

Le chat se serait-il perché pour une hibernation printanière ?
Allez chat de gouttière, il serait tant de te botter le derrière pour reprendre du poil de la bête et décocher à nouveau ta plume !