mardi 12 mai 2009

Belle voyageuse…


Lorsque tu reviens
d'un de ces lieux orphelins
où les heures s'essoufflent
à rattraper le temps qui fuit
laissant derrière et floues
tant de choses futiles
à peine entrevue
je te sens fragilisée
le cœur fissuré…

Lorsque tu émerges
du cimetière des illusions perdues
dans ce monde tordu
défiant toute droiture
où le mensonge sert d'épitaphe
et où sont enterrés
tant d'impensables et d'improbables
je te sais abattue
l'âme effritée…

Pourtant quand tu t'abrites
dans le brise-lames de mes bras
retrouvant la beauté discrète
de l'envers des heures
et le souffle rassurant
de la respiration de ton univers
je te sais rescapée
jusqu'au prochain naufrage…

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