vendredi 7 mai 2010

Murs mûrs...


Avec leurs fenêtres
si peu étanches
que le vent y agonise
en de funèbres soupirs
Avec leurs toits pentus
où tambourinent au pas
des armées de pluie
où se déminent à chaud
des soleils explosifs
Avec leurs cheminées
qui se consument
de trop rudes hivers
et dont les pierres
conservent les fossiles
de brûlantes attisés
Avec leurs cimetières oubliés
sous leurs combles fatigués
dont les pierres tombales
évoquent en vain le souvenir
de tout ce qu'on a voulu
mettre à l'abri de l'oubli
Avec leur air déglingué
leur bagou ravageur
et leurs fantômes rieurs
elle me plaisent bien
ces vieilles bicoques

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