lundi 16 août 2010

Sur les pas de nicolas bouvier…



Les jours de pluie
Pour voyager ni lourd ni pressé
Je fréquente ces jours-ci nicolas bouvier
Des mots qui se déposent en douceur
sur la respiration du temps
qui donnent des ombres à l'espace
Et ce regard qui scanne ces valises
Que nous traînons tous en soi
Immobiles ou agités
Hier comme aujourd'hui…


Extraits

« La musique comme la lumière ou la souffrance n'a pas de patrie. Depuis des millénaires on entend dire qu'elle est la mère de tous les arts.
(…)
Tout ce qui est conscient au monde est aussi harpe qui vibre, en majeur ou en mineur, dans l'encens et la pourpre ou dans les cris et le sang.
Cette mère universelle n'accepte pas que ses fils nantis écrasent ses fils déshérités.
Elle est plus forte que les écluses que nous avons construites par ignorance ou aveuglement pour séparer Bach de Fats Waller, Yehudi Menuhin de Ravi Shankar (…).
C'est la meilleure boussole dans nos vies transitoires et c'est aussi le meilleur apprentissage de la mort.
Cette musique-mère suit chaque battement de chaque cœur jusqu'à la dernière ronde et jusqu'au silence. De tous les remèdes que cette planète bleue où nous vivons nous offre, la musique est le seul à être également partagé. Peu importe qu'on soit de ceux qui la donnent ou de ceux qui la reçoivent.»

Le hibou et la baleine

«L'écriture naît d'une illusion: illusion que je suis meilleur que moi-même, plus pénétrant, généreux et sensible. Illusion aussi que je suis capable d'écrire. Lorsque cette illusion est maintenue assez longtemps —comme un révélateur qu'on porte à température— elle devient réalité, j'écris et je m'ajuste aux exigences de l'écriture. L'écriture c'est mon théâtre et si je ne sais pas toujours comment la pièce commence, je sais par contre qu'elle finit bien.»
Le vide et le plein

«Si l'on comprenait tout, il est évident que l'on n'écrirait sur rien. On n'écrit pas sur: deux + deux = quatre. On écrit sur le malaise, sur les sentiments complexes qui naissent de deux + deux = trois ou cinq.
Ainsi, le voyageur écrit pour mesurer une distance qu'il ne connaît pas et n'a pas encore franchie.»

Le vide et le plein

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