mercredi 2 mars 2011

Les chevaux qui entendaient les hommes!


Le souvenir est celui d'un jeune enfant, mais il est pourtant bien ancré dans ma mémoire: les écuries de la Laiterie Beaudoin, sur la rue Cyr. Je revois les stalles installées dans les bâtiments derrière la laiterie, de l'odeur de la paille et du crottin, du piaffement des chevaux sachant proche l'heure de la promenade, de leur souffle embué dans l'air frais du matin… Aucun d'eux ne semblait se formaliser que le trajet à venir, leur «run de lait», soit toujours le même et que, du fait, ils le connaissaient par cœur comme ils savaient tout de leur laitier… Sans l'un d'entre eux, j'eus d'ailleurs été orphelin avant même de savoir vraiment ce qu'était un père… Le mien, en effet, perdit un jour connaissance lors de sa tournée, une chute de pression qui aurait pu lui être fatale. Son cheval, ne constatant aucune réaction lors des deux arrêts suivants qu'il fit par réflexe, le ramena au galop à la laiterie sans s'arrêter, ce qui le sauva!

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